Les inducteurs tissulaires : biostimulateurs des fibroblastes

  • Home
  • Les inducteurs tissulaires : biostimulateurs des fibroblastes
Inducteurs tissulaires injectés dans le derme pour stimuler la fibroblastes à la néocollagénèse. Ils permettent une densité de la peau et améliorer le relâchement.

Les inducteurs tissulaires sont des biostimulateurs des fibroblastes de la peau, qui vont induire une néocollagénèse. Ils permettent ainsi une restauration du soutien des tissus qui ont été injectés. Bien qu’ils aient un effet volumateur, leur rôle diffère des acides hyaluroniques «conventionnels» mais restent complémentaires à ceux-ci. Ces biostimulateurs ont un effet durable dans le temps, et variable selon le type de produit.

Qu’est-ce qu’un inducteur tissulaire ?

Les inducteurs tissulaires sont composés de microsphères, intégrés dans un gel vecteur composé principalement de carboxyméthylcellulose (CMC). Ce dernier est dérivé de cellulose et d’acide acétique. Il est soluble dans l’eau, ce qui permet d’augmenté la viscosité du produit. Après injection, il est rapidement décomposé, libérant ainsi les microsphères dans les tissus. Elles vont alors stimuler localement la synthèse de collagène.

Quels sont les différents types d’inducteur tissulaire ?

  • Acide L-polylactique (PLLA) : il s’agit d’un inducteur tissulaire puissant qui stimule la néocollagénèse, qui entraîne la formation d’un tissu conjonctif vascularisé. Une réaction inflammatoire survient après l’injection qui diminue progressivement au bout de 6 mois. La stimulation de la matrice extracellulaire continue, jusqu’à 2 ans, entraînant un épaississement du derme de la peau.
  • Hydroxyapatite de Calcium (CaHa) : ces particules de synthèse ont une composition identique à celle de la portion minérale des os et des dents. L’augmentation initiale du volume des tissus injectés, est assurée par le gel (CMC) qui se résorbe petit à petit laissant le CaHa stimuler les fibroblastes. Cela a pour conséquence une augmentation de la fabrication de collagène, d’élastine de protéoglycanes et d’une néoangiogénèse. La peau devient alors plus ferme, plus épaisse et plus élastique sur une durée jusqu’à 18 mois.
  • Polycaprolactone (PCL) : c’est un polymère biocompatible et biorésorbable synthétisé à partir de l’e-caprolactone et de CMC. Plusieurs versions de PCL existent pour différentes indications. Ils permettent une néocollagénèse de la zone injecté.

Quelles sont les indications des inducteurs tissulaires ?

Les inducteurs tissulaires sont des volumateurs et stimulateurs tissulaires, qui permettent d’améliorer la fermeté, l’élasticité et l’épaisseur de la peau. Ils jouent donc un rôle dans la lutte contre le relâchement et le fripé de la peau. Néanmoins, certains zones doivent pas être injectées, telles que les zones dynamiques du visage telles que les lèvres, la région péri-orbitaire, le nez, la glabelle et le front.

Par ailleurs, ils peuvent être injectés sur d’autres parties du corps telles que :

  • Les mains : rajeunissement par effet volumateur (uniquement CaHa).
  • Le corps : amélioration de la tonicité et de la fermeté de la peau au niveau du cou, du décolleté, des bras, des cuisses, de l’abdomen, des vergetures.

Quelles sont les contre-indications aux inducteurs tissulaires ?

Les inducteurs tissulaires sont contre-indiqués dans certains cas :

  • Antécédents allergiques graves ou évolutifs ;
  • Allergies connue à l’un des composants ;
  • Grossesse, allaitement ;
  • Maladies auto-immunes ;
  • Cicatrices hypertrophiques ou chéloïdes ;
  • Corticothérapie ;
  • Injections de produits non résorbables (silicone).

Quelles sont les effets secondaires des inducteurs tissulaires ?

Les effets secondaires non spécifiques aux inducteurs tissulaires et transitoires : ecchymoses, érythème, œdème, douleurs, prurit.

  • CaHa : nodules, érythème persistant, inflammation œdème persistant ;
  • PPLA : risque important de papules ou nodules, granulome inflammatoire ;
  • PCL : granulomes tardifs

Les inducteurs tissulaires ont un intérêt pour améliorer la qualité des tissus sous-cutanés, stimuler la synthèse de tissu collagénique et reconstituer les volumes. Ils sont bien tolérés et représentent une alternative intéressante aux injections d’acides hyaluronique.